La personne déficiente intellectuelle à t’elle droit à avoir des relations sexuelles ?
La
personne déficiente intellectuelle est trop souvent comparée à l’enfant.
Il est
vrai que sa déficience peut parfois laisser paraître une similitude entre son
développement intellectuel et celui d’un enfant.
Mais on
oublie trop souvent, à tord, de prendre en considération l’aspect de sa
sexualité qui est différente de celle d’un enfant.
Cet
aspect est donc soit omis de manière volontaire soit interdit de manière
formelle au sein des institutions même si certaines d’entre-elles sont plus
ouvertes, elles ne sont malheureusement pas nombreuses.
En
effet, les articles 2 et 3 de la Déclaration des droits des personnes handicapées
proclamé par l’Assemblée Générale des Nations Unies disent ceci :
« Les droits des handicapés valent
pour tous, sans distinction, ni discrimination, la personne handicapée à les
mêmes droits fondamentaux que ses citoyens du même âge ».
Il n’ y
a donc pas de différence au point de vue légal entre le statut d’adulte et le
statut d’adulte déficient intellectuel.
Lors de
celle-ci, Mr Van Brackel (Président d’Horizon 2000) a longuement discouru sur le
thème de la vie sexuelle et affective de la personne déficiente intellectuelle.
Il
exprimait la peur que certain avait à voir les personnes déficientes comme
adultes car il se devait alors de leur accordé une vie sexuelle comme leurs
pairs.
En effet,
cette peur est due à une méconnaissance du sujet et à une focalisation sur
l’handicap de la personne et non sur les capacités intrinsèques de celle-ci.
Cette
phrase de Mr Van Brackel : « L’handicap est une partie de ma
personnalité… certains sont timides, d’autres sont jaloux ; moi je suis
handicapé. » exprime
bien la vision globale et non réductrice que nous devons avoir.
Le
travail de l’éducateur est de veiller au bien-être des personnes, d’écouter la
personne dans ses désirs quels qu’ils soient.
Le
bien-être reste la clé de la relation entre l’éducateur et la personne
handicapée c’est même le mot central qui se retrouve dans tout projet
institutionnel.
Il ne
faut pourtant pas s’arrêter à cette notion qui si on ne voit pas le sujet on
risque de le restreindre dans ses capacités et donc de diminuer son autonomie.
Ne pas
permettre à la personne déficiente intellectuelle adulte d’avoir des relations
sexuelles c’est ne pas la considérer en tant qu’adulte.
L’infantiliser
c’est manquer de respect à la personne car sont statut de personne handicapée
n’est pas le centre de la personne.
Ne pas
prendre en compte ses désirs quels qu’ils sont c’est être en désaccord avec
l’éthique et le respect des personnes.
Ecouter
Mr Van Brackel c’est comprendre qu’il ne faut pas s’arrêter à une image mais
plutôt écouter leur désir pour qu’enfin on les considère comme des adultes et
non des enfants ce qui serait une preuve de respect qui leur est dû. Le travail
de l’éducateur est de voir la personne comme une personne avec des capacités
intrinsèques mais aussi comme toute personne, un être de désir.
Entendre
le désir de la personne c’est veuillez à son bien-être.