L'évaluation du travail éducatif
J'ai suivi
dernièrement une formation dans laquelle nous avons traité de l'évaluation du
travail éducatif.
A ma grande surprise, peu d'institution à caractère pédagogique utilise cet
outil où l'utilise de manière arbitraire voire comme outil de jugement (je
règle mes comptes mais j'y met les formes).
Il me semble intéressant de pouvoir porté un regard
critique sur nous-même et sur l’environnement qui nous entoure.
L’évaluation et à ne pas confondre avec le jugement
qui lui porte atteinte à la personne au sein d’un fonctionnement (intrinsèque
ou extrinsèque).
L’évaluation doit donc être vu en terme de projet car
celle-ci est indispensable si on veut rester le plus proche de la réalité et
non pas entrer dans le coté manichéen de l’évaluation.
L’évaluation n’est donc pas à proscrire puisqu’il
s’agit d’un processus inhérent à l’être humain, il vise plutôt à rester dans un
esprit de recherche et de non qualification ou d’appréciation[1] :
J’en suis donc
arrivé à sentir que plus j’arriverais à maintenir une relation exempte de
jugement et d’évaluation, plus cela permettrait à l’autre personne d’atteindre
un point où il reconnaîtrait que le lieu de l’évaluation, le centre de la
responsabilité réside en lui-même ».
Dans la problématique qui a été développé ci-dessus,
je pense qu’un changement ne peut se faire que dans le cas d’un partenariat et
d’un échange bilatéral au sein de l’équipe. La mise en place du projet proposé
peut avoir les effets escomptés si il y a en parallèle une évaluation mise en
place au sein de l’équipe par cette même équipe.
Il faut inviter les éducateurs à devenir acteurs de
leur changement et non pas spectateurs d’où l’importance de reconnaître les
personnes et de mettre en place des dispositifs amorçant le changement.
Par ailleurs, il est important de mettre en place des
outils adéquats (grilles d’analyse…) permettant de donner un cadre à
l’évaluation et évitant de la sorte les débordements vers la personnification.
[1] C.Rogers et M.Kinget in Psychothérapie et relations humaines,p 23-24