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Un stakhanoviste au repos
21 mars 2006

L'évaluation du travail éducatif

J'ai suivi dernièrement une formation dans laquelle nous avons traité de l'évaluation du travail éducatif.
A ma grande surprise, peu d'institution à caractère pédagogique utilise cet outil où l'utilise de manière arbitraire voire comme outil de jugement (je règle mes comptes mais j'y met les formes).

Il me semble intéressant de pouvoir porté un regard critique sur nous-même et sur l’environnement qui nous entoure.

L’évaluation et à ne pas confondre avec le jugement qui lui porte atteinte à la personne au sein d’un fonctionnement (intrinsèque ou extrinsèque).

L’évaluation doit donc être vu en terme de projet car celle-ci est indispensable si on veut rester le plus proche de la réalité et non pas entrer dans le coté manichéen de l’évaluation.

L’évaluation n’est donc pas à proscrire puisqu’il s’agit d’un processus inhérent à l’être humain, il vise plutôt à rester dans un esprit de recherche et de non qualification ou d’appréciation[1] :

 « Curieusement, une évaluation positive est à la longue aussi menaçante qu’une négative, du fait de dire à quelqu’un qu’il est « bien » vous donne aussi le droit de dire qu’il est « mal ».

J’en suis donc arrivé à sentir que plus j’arriverais à maintenir une relation exempte de jugement et d’évaluation, plus cela permettrait à l’autre personne d’atteindre un point où il reconnaîtrait que le lieu de l’évaluation, le centre de la responsabilité réside en lui-même ».

 

Dans la problématique qui a été développé ci-dessus, je pense qu’un changement ne peut se faire que dans le cas d’un partenariat et d’un échange bilatéral au sein de l’équipe. La mise en place du projet proposé peut avoir les effets escomptés si il y a en parallèle une évaluation mise en place au sein de l’équipe par cette même équipe.

Il faut inviter les éducateurs à devenir acteurs de leur changement et non pas spectateurs d’où l’importance de reconnaître les personnes et de mettre en place des dispositifs amorçant le changement.

Par ailleurs, il est important de mettre en place des outils adéquats (grilles d’analyse…) permettant de donner un cadre à l’évaluation et évitant de la sorte les débordements vers la personnification.



[1] C.Rogers et M.Kinget in Psychothérapie et relations humaines,p 23-24

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